Le hnefatfl est d'origine germanique et celtique, et est connu dès le IVème siècle de notre ère. Les Vikings l'exportent en Islance, en Irlande et en Angleterre lors de leur colonisation de ces pays aux VIIIe et IXe siècles, puis en France au Xe siècle lors de l'établissement du duché de Normandie par le roi Charles le Simple. Un manuscrit anglais du Xème siècle reproduit le plateau et la disposition des pièces pour illustrer les Evangiles; les premiers mots du manuscrit sont ''Incipit alea evangelii quaj Dubinsi'', ce qui vaudra son surnom d'Alea Evangelii. le Hnefatfl reste populaire jusqu'au XIème siècle, avant d'être détrôné par les échecs.

Crédits: Corpus Cristi College
Les règles de jeu du tablut sont très semblables à celles du hnefatfl.
Règles du jeu
Matériel
Un plateau de jeu, 9 pions d'une couleur pour l'armée des défenseurs (dont un roi), et 16 pions d'une autre couleur pour les assaillants.
Nombre de joueurs
Deux joueurs.
Chacun dispose ses pions sur le plateau comme indiqué ci-dessous. Le roi se trouve sur la case centrale nommée konakis (le trône).
But du Jeu
Deux armées s'affrontent: une armée de défenseurs, composée d'un roi et de 8 soldats, et une armée d'assaillants.
Le joueur en position de défenseur gagne la partie s'il parvient à détruire l'armée des assaillants, ou si le roi parvient à s'échapper en atteignant un bord du plateau de jeu. L'assaillant gagne la partie lorsqu'il capture le roi.
Déplacement des pions
Chaque joueur joue à tour de rôle. Tous les pions se déplacent de la même manière: un nombre illimité de cases, à la verticale ou à l'horizontale.
Attaque des pions
Si un joueur enferme un pion adverse entre deux de ses pions (sur une verticale ou une horizontale, jamais en diagonale), il le capture et le retire du jeu.
Fin du jeu
Les défenseurs gagnent
Lorsqu'une voie est ouverte vers l'un des bords du plateau, le roi dit ''raichi''. Si deux voies sont ouvertes, le roi dit ''buishi'' et la partie est gagnée d'office puisque le joueur adverse ne peut bloquer deux passages en un seul coup.
Les assaillants gagnent
Pour prendre le roi, l'assaillant doit l'enfermer entre quatre de ses pions, trois si le dernier côté est occupé par le konakis.